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Chien se faisant examiner l'oreille

Biofilm dans les oreilles

Les biofilms sont des communautés structurées de bactéries enfermées dans une matrice extracellulaire autoproduite qui adhèrent aux surfaces, y compris au conduit auditif. Dans l'otite externe canine, les biofilms créent une barrière protectrice contre les antibiotiques et les réponses immunitaires, ce qui entraîne des infections chroniques et récurrentes. Des études montrent que Pseudomonas aeruginosa et Staphylococcus pseudintermedius, deux des agents pathogènes les plus courants dans les otites, forment fréquemment des biofilms, ce qui réduit considérablement l'efficacité des traitements standard (Goggs et al., 2018).

Sur cette page :

L'importance de la rupture du biofilm dans le traitement de l'otite

Dans une étude sur l'otite bactérienne chez le chien, 40 % des isolats de P. aeruginosa présentaient une forte formation de biofilms, ce qui les rendait très résistants aux traitements conventionnels (Pinchbeck et al., 2016). De même, plus de 90 % des isolats de S. pseudintermedius provenant de chiens sains étaient producteurs de biofilms, ce qui augmentait le risque d'infections persistantes (Nuttall et al., 2021). Ces résultats soulignent la nécessité d'une destruction ciblée du biofilm dans le cadre des protocoles de traitement de l'otite.

Pourquoi les biofilms compliquent-ils le traitement ?

Les biofilms réduisent la pénétration des antibiotiques, ce qui permet aux bactéries de survivre et de continuer à se reproduire. Cela conduit souvent à une réponse incomplète au traitement, nécessitant des traitements antibiotiques prolongés ou répétés qui contribuent à la résistance aux antimicrobiens. Les infections associées à un biofilm augmentent également l'inflammation, exacerbant les lésions tissulaires et retardant la guérison. Pour gérer efficacement l'otite, le traitement doit aller au-delà de la thérapie antimicrobienne en perturbant activement les biofilms afin d'exposer les bactéries aux agents thérapeutiques.

Le rôle de la désorganisation des biofilms dans la réduction de la résistance aux antibiotiques

Les infections associées aux biofilms sont un facteur clé de la surconsommation d'antibiotiques en médecine vétérinaire. Lorsque les biofilms ne sont pas correctement traités, les infections deviennent chroniques et nécessitent des traitements antibiotiques répétés. Cette pression sélective favorise l'apparition de souches de P. aeruginosa et de S. pseudintermedius multirésistantes, ce qui rend les traitements futurs de plus en plus difficiles.

En incorporant des perturbateurs de biofilms dans les protocoles de traitement des otites, les vétérinaires peuvent considérablement améliorer le succès thérapeutique, réduire la dépendance aux antibiotiques systémiques et soutenir les efforts de gestion des antimicrobiens.

  • chat gris se faisant essuyer l'oreille

Protocole recommandé pour l'otite associée au biofilm

  • Nettoyage de l'oreille : Commencez par utiliser un nettoyant auriculaire antimicrobien pour éliminer les débris et réduire la charge bactérienne avant le traitement du biofilm.
  • Perturbation du biofilm : Appliquer des solutions de désagrégation du biofilm pour briser les biofilms et exposer les bactéries au traitement.
  • Traitement ciblé : Une fois les biofilms détruits, appliquer un médicament topique, le cas échéant.

Une solution scientifique pour l'élimination des biofilms

La première solution de perturbation du biofilm en médecine vétérinaire associe le Tris-EDTA et la N-acétylcystéine (NAC).

  • LeTris-EDTA affaiblit les parois cellulaires bactériennes et améliore la pénétration des antibiotiques.
  • LaN-acétylcystéine (NAC)est un perturbateur éprouvé du biofilm, décomposant la matrice extracellulaire qui protège les bactéries du traitement.

Des études in vitro démontrent que la NAC réduit considérablement la biomasse du biofilm chez Pseudomonas aeruginosa et Staphylococcus pseudintermedius, augmentant ainsi la sensibilité des bactéries aux antibiotiques (Morris et al., 2017). Lorsqu'elle est associée au Tris-EDTA, il a été démontré que la NAC renforce l'efficacité antimicrobienne, ce qui en fait un outil essentiel pour traiter les otites associées à un biofilm (Weese et al., 2019).


Sélection de produits pour la perturbation du biofilm dans l'oreille

Les infections associées aux biofilms sont un facteur clé de la surutilisation des antibiotiques en médecine vétérinaire. Lorsque les biofilms ne sont pas correctement traités, les infections deviennent chroniques et nécessitent des traitements antibiotiques répétés. Voici les produits à garder à portée de main :

Tris-NAC est le premier nettoyant auriculaire spécialisé qui associe le Tris-EDTA à la N-acétylcystéine (NAC). Cette formulation est particulièrement efficace pour perturber et dissoudre les biofilms, qui sont souvent impliqués dans les infections otiques chroniques et récurrentes. En détruisant ces biofilms, Tris-NAC contribue à améliorer la pénétration et l'efficacité des agents antimicrobiens, ce qui permet d'obtenir des résultats thérapeutiques plus efficaces. Son utilisation est particulièrement bénéfique dans les cas où des bactéries productrices de biofilms sont présentes, car elle contribue à réduire la charge microbienne et le potentiel de résistance aux antibiotiques.

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